Jardin Botanique
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Projet sur l’apiculture au Jardin scolaire d’Ambatoroka
Un projet pédagogique a été mis sur pied à l’initiative de madame Le Chef d’Etablissement afin de repeupler les ruches déjà existantes au jardin scolaire. Pour mener à bien cette belle initiative, l’équipe a fait appel à un professionnel, M. Tolotra, afin de former les personnes directement concernées par ce projet. Ci-dessous le compte-rendu de la formation

Compte-rendu de la formation :
Elle a commencé le jeudi 8 décembre et a duré 2 journées.
Le formateur a fait son intervention sur place. Il a été ébloui et rassuré à la fois par nos forêts, nos plantes et notre environnement.
Des échantillons de terre prélevés par nos élèves ont démontré que tout peut pousser dans ce jardin !
Nous avons appris que l’apiculteur (apicultrice) est celui (ou celle) qui s’occupe de l’élevage des abeilles.
Origine du mot : Apiculture (APIS : abeilles – CULTURE : élevage)
Trois éléments inséparables contribuent à cet élevage d’abeilles :
1) l’homme,
2) les abeilles,
3) l’environnement.
En plus des plantes, de la bonne terre, le climat tropical joue aussi un rôle important.
Notre Projet, immense, demande beaucoup d’attention, une présence discrète et de fleurs, bien entendu, car c’est bien dans les fleurs que les abeilles vont butiner pour chercher le suc, c’est-à-dire le pollen sucré qui est la matière première en apiculture.
Les 3 éléments cités profitent en même temps de la situation :
a) l’homme récolte le miel et profite de ses nombreux bienfaits, le miel est un produit très recherché dans les arts culinaires, dans le domaine de la santé grâce aux vertus thérapeutiques des plantes, des fleurs. Le miel est donc utilisé en cuisine nature ou dans les desserts et même dans les salés-sucrés.


Côté santé, le miel entre dans la préparation du « vahona » par exemple, de certains bonbons et pastilles pour la gorge etc…
Il est aussi utilisé pour soigner les plaies, les inflammations et pour régénérer les peaux et les muqueuses.
Nous avons souvent dégusté le manioc au miel et à la vanille.
b) Les abeilles qui vivent en société ont aussi besoin de ruches et de fleurs pour produire du miel en quantité exploitable et donc de l’homme pour canaliser et gérer ces installations. On sait qu’il y a des abeilles, des essaims d’abeilles accrochés au tronc de certains arbres mais sans un élevage bien dirigé, le miel se perd et ses essaims finissent par disparaître. On nous a appris que les ours étaient friands de miel mais à Madagascar, il n’y a pas d’ours et nos jolis singes craignent les piqûres d’abeilles.
c) L’environnement : la bonne terre de Madagascar et, surtout, le bon terreau de nos bacs à compost accueillent avec bonheur les déchets végétaux, les feuilles mortes d’automne, les épluchures de légumes. La présence d’arbres, d’arbustes, de plantes diverses favorise la douceur de notre environnement.
Nous devons ajouter, aussi, que c’est grâce aux abeilles qui pollinisent les fleurs de nos arbres fruitiers que nous avons de jolis letchis, de beaux ananas, de belles pêches « petakorona » ou autres, de belles papayes, de délicieuses poires, des pommes, des bananes, des mandarines, des oranges, des kumquats, des kakis, des goyaves, des fraises.
Chaque jour, les ouvrières de nos ruches iront du romarin bleu au coquelicot rouge, des capucines multicolores aux jolies fleurs de pommiers et de pêchers.
Mais l’année dernière, ce sont des abeilles étrangères, de vilaines voleuses qui sont venues de loin, butiner nos fleurs parfumées de palmiste, nos bambous-fleurs, nos bégonias et nos fleurs de letchis. Elles sont allées déposer tout ce pollen aux mille fleurs dans des ruches inconnues !
Nous espérons que nos guerrières de demain chasseront les intruses pour le bonheur des enfants du Collège.
Grâce à l’homme, les abeilles ont de beaux logements, beaucoup d’assurance et de sécurité avec, en plus, une nourriture variée et délicieuse.
Dans la 2ème partie, notre professeur nous a expliqué que les abeilles pouvaient fuir pour 2 raisons :
– La maladie parasitaire : varroase,
– La présence d’une nouvelle reine (reine fille) qui pousse la reine mère à quitter sa ruche en amenant toute sa colonie avec elle. Il a insisté sur la nécessité de suivre tous les 15 jours, les nouveaux œufs de reines dans les alvéoles.


La gelée royale est une substance blanchâtre et gélatineuse sécrétée par certaines glandes des jeunes abeilles nourricières. Elle est destinée à l’alimentation des larves au premier stade de leur développement et constitue le régime alimentaire exclusif des reines durant toute leur existence. Elle est également appelée « lait des abeilles ».
NB : La gelée royale est vendue en Pharmacie en ampoules ou en gélules. Elle rajeunit les cellules de l’homme et de la femme.
On doit aussi mettre des produits antiparasitaires après chaque récolte de miel, une fois par an. Ces produits s’appellent Amitrage et Apivar.
Explication pratique sur l’installation de la ruche :
Au début, on ne place que le corps de la ruche, c’est-à-dire la partie en dessous avec 4 à 5 cadres placés au milieu, puis placer le couvre cadre et le toit. Lorsqu’on voit qu’ils sont remplis, on rajoute un cadre à gauche et un autre à droite et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on place les 10 cadres.
Lorsqu’on voit que le corps est rempli, on prend un cadre rempli du corps, puis le placer au milieu de la hausse (1er étage de la ruche), mais il faut remplacer le cadre du corps par un cadre vide.
Ensuite placer au-dessus du corps la grille à reine (empêchant la reine de monter dans la hausse) et ajouter jusqu’à 4 ou 5 cadres, puis couvrir par le couvre cadres et le toit, la suite de l’opération ressemble à celui du corps. On récolte cette partie hausse. Un suivi serait nécessaire pour la hausse, parce qu’il faudra éviter que les abeilles remplissent les cadres de travers.

2ème journée
- Production de miels: il y a plusieurs variétés de miels en fonction des plantes et des fleurs : eucalyptus, grevilleas, pluri florales, lavande, thym, niaouli, eucalyptus…
- Elevage d’abeilles:
Il consiste à produire des reines pour les transférer dans d’autres ruches.
- Production d’essaims :
Elle consiste à produire également des reines mais pour en faire des colonies. A cet effet, nous avons prévu d’installer de nouvelles ruches.
- Matériels nécessaires pour l’élevage :
Matériels de suivi : masques de protection, pulvérisateurs de fumée, combinaisons (privilégier les combinaisons avec des fermetures éclairs), petits matériels opératoires, cupules…
Matériels de récolte : couteau en inox, tamis.
Ces matériels sont disponibles dans notre jardin.
La livraison de nos 2 essaims a été effectuée le jeudi 15 décembre fin d’après-midi. Pourquoi ? Pour éviter la chaleur, la lumière du grand soleil et la fuite des abeilles. En voici un petit compte-rendu.
Suite à la formation donnée par Monsieur Tolotra, la livraison des essaims a été effectuée le jeudi 15 décembre 2022 vers 17h30.
Il a commencé par installer les « alvéoles ou nids » d’abeilles dans des nouveaux cadres, il y en avait 4 par ruche, mais avant cela, il a profité du moment pour nous montrer les différents modes d’évolutions des abeilles, passant des larves jusqu’aux abeilles adultes. Une fois les cadres préparés, nous les avons installés dans les corps des ruches suivant les recommandations pendant la formation, c’est-à dire les placer au milieu, et placer des cadres vides sur les côtés. Ensuite, il a pris les boîtes contenant les colonies d’abeilles, il y en avait deux par ruche, la première boîte est marquée reine, c’est-à dire celle qui contient la reine, il a commencé par ouvrir celle-là et verser la colonie dans la ruche, la reine était emprisonnée dans une petite case à reine, il l’a ouvert et l’a fait sortir, puis il a coupé ses ailes aux 2/3 avant de la poser au milieu de la colonie. Ensuite, il a pris la deuxième boite contenant le reste de cette même colonie et l’a versé dans la même ruche, et pour terminer, nous avons placé le couvre cadre et le toit. La même opération a été effectuée sur la deuxième ruche. Nous nous sommes fixés rendez-vous à la fin de cette soirée, le 30 décembre 2022 pour un premier suivi, et M. Tolotra nous a recommandé l’achat de masques anti-piqûres. Finalement, ce rendez-vous a été reculé pour le 03 janvier 2023 à 9heures.

Le litchi ou létchi

Par une belle matinée estivale, la récolte des litchis de notre jardin scolaire s’est faite par nos élèves de 3ème. Les belles grappes rouges ont été acheminées vers les trois sites des Collèges de France pour être dégustées ; ce qui a fait le bonheur des élèves.
Rappelons-nous que le litchi est un fruit originaire de Chine et qu’il a été introduit dans l’île de La Réunion vers la moitié du 18ème siècle. Peu de temps après, la côte Est de Madagascar reçoit de son île voisine de jeunes arbres, appelés Litchis comme leurs propres fruits, qui vont vite se proliférer sur nos terres car notre beau climat tropical, chaud et humide, est la condition idéale pour la culture de ce délicieux fruit.
Cueillis à partir du mois de Décembre jusqu’au mois de Février (pour le cas des Hautes terres), les litchis se mangent mûrs de leur majestueux arbre ou sinon ils sont préparés en cuisine pour faire de jolis plats riches en goûts et en parfums. Qui ne succomberait pas à une douce purée de litchi à la menthe, à une belle salade de fruits ou tout simplement à son jus bien délectant ?
De sa chair blanche, juteuse et sucrée, il contient en lui tant de bonnes choses dont notre santé a besoin : des vitamines C, A et B, du sodium, du fer ainsi que des fibres. Le litchi est un excellent allié pour diminuer le mauvais cholestérol, atténuer les maux d’estomac et améliorer la digestion.
A mi-février, les beaux fruits à coquille rouge disparaissent petit à petit des étals des marchés. Alors profitons-en, nous sommes gâtés !


L’anacardier
L’anacardier, qui est-ce ?
Un arbre d’Amérique du Sud est venu, un beau jour, s’installer dans notre jardin.
Sans y être invité, je vous l’assure ! Une graine, puis deux, puis cinq, ont germé et ont grandi dans des espaces inattendus ! On les a vus, ces arbres inconnus, lorsque leurs tiges rugueuses et rigides, couvertes de larges feuilles arrondies, s’étalèrent autour du tronc gris et rugueux.

Un gros caméléon est venu chercher refuge en enroulant sa queue autour d’une jolie branche. Un couple de bergeronnettes l’a, vite, rejoint : cui – cui – cui, les filles de l’air se sont mises à danser, les œillets d’Inde au papillon jaune, d’or et aux cigales accrochées aux branches et un gros bourdon s’est mis à faire des rondes folles au-dessus de ce nouveau pensionnaire américain ! Good ! Good ! Yes ! Yes ! Yes !, répondaient, en chœur les arbres impressionnants ! Ils ne parlaient pas notre langue !!!
Les années ont passé et, un jour, des fleurs parfumées ont montré leur nez. Les abeilles sont arrivées, en équipes organisées, pour une cueillette sucrée et gluante tant attendue ! Sous le chaud soleil d’été, les jolies fleurs ont séché, laissant place à de jolis fruits ovales.
On dirait des cacahuètes mais si les anacardes sortent des branches de l’anacardier, les cacahuètes, elles, poussent dans la terre.

Les noix de cajou et cacahuètes, grillées ou même crues, sont délicieuses, surtout avec un apéritif !! Et des glaçons !

Le trèfle à quatre feuilles et le muguet
Un plant de trèfle à quatre feuilles a été ramené, un jour, bien caché au fond d’une valise ! Acheté chez un fleuriste parisien du 14ème arrondissement, ce petit chez d’œuvre de la nature a bien supporté le vol Paris-Tanà et n’a pas bougé lorsque les douaniers de l’aéroport d’Ivato ont inspecté les bagages.

Vite, il a pris sa place dans notre grand jardin botanique, à côté des pommiers et des allées de muguets déjà en fleurs.

Le joli trèfle n’existait pas à Madagascar où poussent un peu partout des trèfles à trois feuilles aux fleurs roses, jaunes et qui envahissent même les pots d’orchidées ! Ces trèfles, endémiques de la Grande Ile, sont une vraie peste végétale comme le goyavier et la vigne marronne !!!
On dit souvent : « j’ai de la chance, j’ai trouvé un trèfle à quatre feuilles ! ». C’est une erreur car, le trèfle à quatre feuilles est une variété de trèfle géant, à longue tige acidulée et aux larges pétales bicolores (grenat et vert). Ses pétales sont regroupés au sommet de la tige qui s’enfonce directement, une à une, dans le sol ! Les fleurs, regroupées, sont d’un rouge très lumineux.
Cette merveille se reproduit soit par les graines essaimées, très loin quelquefois ; soit par les racines regroupées, de vrais petits oignons qui resteront sagement en terre durant une année avant de repousser encore plus vivaces. Le trèfle à quatre feuilles revient donc au mois de décembre, pour nous apporter du bonheur et de la chance pendant l’été austral.


Ce muguet est endémique des Mascareignes. Il pousse un peu partout dans notre grand jardin : en bordures toujours vertes et il fleurit en décembre.
Sous le chaud soleil de nos latitudes, ses tiges sortent de terre, à peine cachées par les feuilles permanentes. Elles se hissent vers le ciel bleu pour le grand bonheur des papillons et des coccinelles. Ses fleurs, minuscules clochettes blanches, sont bien plus nombreuses et tout aussi parfumées que sa cousine d’Europe qui arrive le 1er mai, au printemps de l’hémisphère Nord !
Le muguet, le nôtre, comme celui de France, apporte toujours chance et bonheur : dans nos maisons, dans notre école et dans nos petits cœurs !
PS : voir la chanson de Slimane : ton petit ♥ à la traîne ! (titre : Des milliers de je t’aime)
