Jardin Botanique

Projet sur l’apiculture au Jardin scolaire d’Ambatoroka

LES RAISONS D’ÊTRE DU JARDIN BOTANIQUE

AUX COLLEGES de FRANCE et du MONDE

Le litchi ou létchi

Par une belle matinée estivale, la récolte des litchis de notre jardin scolaire s’est faite par nos élèves de 3ème. Les belles grappes rouges ont été acheminées vers les trois sites des Collèges de France pour être dégustées ; ce qui a fait le bonheur des élèves.

Rappelons-nous que le litchi est un fruit originaire de Chine et qu’il a été introduit dans l’île de La Réunion vers la moitié du 18ème siècle. Peu de temps après, la côte Est de Madagascar reçoit de son île voisine de jeunes arbres, appelés Litchis comme leurs propres fruits, qui vont vite se proliférer sur nos terres car notre beau climat tropical, chaud et humide, est la condition idéale pour la culture de ce délicieux fruit.

Cueillis à partir du mois de Décembre jusqu’au mois de Février (pour le cas des Hautes terres), les litchis se mangent mûrs de leur majestueux arbre ou sinon ils sont préparés en cuisine pour faire de jolis plats riches en goûts et en parfums. Qui ne succomberait pas à une douce purée de litchi à la menthe, à une belle salade de fruits ou tout simplement à son jus bien délectant ?

De sa chair blanche, juteuse et sucrée, il contient en lui tant de bonnes choses dont notre santé a besoin : des vitamines C, A et B, du sodium, du fer ainsi que des fibres. Le litchi est un excellent  allié pour diminuer le mauvais cholestérol, atténuer les maux d’estomac et améliorer la digestion.

A mi-février, les beaux fruits à coquille rouge disparaissent petit à petit des étals des marchés. Alors profitons-en, nous sommes gâtés !

L’anacardier

L’anacardier, qui est-ce ?
Un arbre d’Amérique du Sud est venu, un beau jour, s’installer dans notre jardin.
Sans y être invité, je vous l’assure ! Une graine, puis deux, puis cinq, ont germé et ont grandi dans des espaces inattendus ! On les a vus, ces arbres inconnus, lorsque leurs tiges rugueuses et rigides, couvertes de larges feuilles arrondies, s’étalèrent autour du tronc gris et rugueux.

Un gros caméléon est venu chercher refuge en enroulant sa queue autour d’une jolie branche. Un couple de bergeronnettes l’a, vite, rejoint : cui – cui – cui, les filles de l’air se sont mises à danser, les œillets d’Inde au papillon jaune, d’or et aux cigales accrochées aux branches et un gros bourdon s’est mis à faire des rondes folles au-dessus de ce nouveau pensionnaire américain ! Good ! Good ! Yes ! Yes ! Yes !, répondaient, en chœur les arbres impressionnants ! Ils ne parlaient pas notre langue !!!

Les années ont passé et, un jour, des fleurs parfumées ont montré leur nez. Les abeilles sont arrivées, en équipes organisées, pour une cueillette sucrée et gluante tant attendue ! Sous le chaud soleil d’été, les jolies fleurs ont séché, laissant place à de jolis fruits ovales.

On dirait des cacahuètes mais si les anacardes sortent des branches de l’anacardier, les cacahuètes, elles, poussent dans la terre.

Les noix de cajou et cacahuètes, grillées ou même crues, sont délicieuses, surtout avec un apéritif !! Et des glaçons !

Le trèfle à quatre feuilles et le muguet

Un plant de trèfle à quatre feuilles a été ramené, un jour, bien caché au fond d’une valise ! Acheté chez un fleuriste parisien du 14ème arrondissement, ce petit chez d’œuvre de la nature a bien supporté le vol Paris-Tanà et n’a pas bougé lorsque les douaniers de l’aéroport d’Ivato ont inspecté les bagages.

Vite, il a pris sa place dans notre grand jardin botanique, à côté des pommiers et des allées de muguets déjà en fleurs.

Le joli trèfle n’existait pas à Madagascar où poussent un peu partout des trèfles à trois feuilles aux fleurs roses, jaunes et qui envahissent même les pots d’orchidées ! Ces trèfles, endémiques de la Grande Ile, sont une vraie peste végétale comme le goyavier et la vigne marronne !!!

On dit souvent : « j’ai de la chance, j’ai trouvé un trèfle à quatre feuilles ! ». C’est une erreur car, le trèfle à quatre feuilles est une variété de trèfle géant, à longue tige acidulée et aux larges pétales bicolores (grenat et vert). Ses pétales sont regroupés au sommet de la tige qui s’enfonce directement, une à une, dans le sol ! Les fleurs, regroupées, sont d’un rouge très lumineux.

Cette merveille se reproduit soit par les graines essaimées, très loin quelquefois ; soit par les racines regroupées, de vrais petits oignons qui resteront sagement en terre durant une année avant de repousser encore plus vivaces. Le trèfle à quatre feuilles revient donc au mois de décembre, pour nous apporter du bonheur et de la chance pendant l’été austral.

Ce muguet est endémique des Mascareignes. Il pousse un peu partout dans notre grand jardin : en bordures toujours vertes et il fleurit en décembre.

Sous le chaud soleil de nos latitudes, ses tiges sortent de terre, à peine cachées par les feuilles permanentes. Elles se hissent vers le ciel bleu pour le grand bonheur des papillons et des coccinelles. Ses fleurs, minuscules clochettes blanches, sont bien plus nombreuses et tout aussi parfumées que sa cousine d’Europe qui arrive le 1er mai, au printemps de l’hémisphère Nord !

Le muguet, le nôtre, comme celui de France, apporte toujours chance et bonheur : dans nos maisons, dans notre école et dans nos petits cœurs !

PS : voir la chanson de Slimane : ton petit ♥ à la traîne ! (titre : Des milliers de je t’aime)